Le cri d’un africain dans le déversoir d’Egregor

TOUTES LES FACES DE MUSIQUE

Mémoires d’immigrés, est l’adjectif qui qualifie les mieux, les six titres de musique d’un artiste camerounais évoluant en France. Parolier et écrivain dès le bas âge, Egregor s’exerçait déjà en tant que lyriciste. Initié et très spirituel comme son nom l’indique, le rappeur insiste sur le fait d’être conscient de sa démarche artistique. Alors qu’ « Egregore » comme mot, désigne une force énergétique, nourrie par plusieurs personnes dont très souvent sont des membres d’un groupe lors de rituels, et qui se met à leur diapason. Cette force énergétique est comprise comme un être incarnant l’esprit du groupe, assimilé à un ange. À côté de son nom « Egregor » le rappeur rajoute le mot « Entité » juste à côté de son nom. Et pourquoi ?, si ce n’est parce qu’Entité, veut dire : ce qui constitue la réalité abstraite, et qui n’est conçue que par l’esprit.

« Qu’est-ce qu’un Egregor ? : C’est l’entité psychique et astrale d’un groupe, il prend appui sur tous les membres qui le constituent et il augmente en puissance par les forces des membres, qui en quelque sorte le vivifient. » a révélé l’artiste dans la chanson: Hommage.

Par ailleurs, le mot et le nom de l’artiste sont différent car le mot égrégore s’écrit avec un « e » à la fin, différemment de celui qui sert à identifier le rappeur camerounais. Est-ce qu’il n’est pas une force énergétique de plusieurs personnes ? ; ou peut-être que ce n’est qu’un simple nom qu’il a voulu s’identifier ou s’associer afin de véhiculer son message ?. Sachant que l’artiste rappelle et accentue le fait qu’il soit initié et fervent dans la spiritualité purement ancestrale, et que cela doit demeurer privé parce qu’il s’agit de sa vie privé.

L’ESSENCE DE SON PROJET MUSICAL

Son projet s’ouvre avec une chanson qui s’intitule : Les Damnés la Terre, en référence au dernier livre du célèbre auteur, Frantz Fanon. D’entrée de jeu déjà, le rappeur se positionne en révolution. Il s’identifie en tant qu’immigré parce qu’il est loin de son pays natal, qui est le Cameroun. Loin de de ses repères, le jeune africain surpris de voir que son accent camerounais dérange. Et que cela est sujet de moquerie pour certains, même par d’autres africains. Immigré en France pour plusieurs raisons dont la plupart connote de la sécurité. Les pays d’Afrique, dans la plupart sont dans la guerre, la famine et l’insécurité. Celles-ci sont causées par les pays occidentaux dont la France, la Belgique, la Russie et de l’autre bout de la moyen orient, les États-Unis d’Amérique.

Pour ces raisons là, que la tristesse et la peur règne en Afrique. Et les jeunes n’ont que l’Europe et l’Amérique, comme seule issue de secours. Dit-on : « Si les bonheurs n’est pas ici, j’irai le chercher ailleurs. ». D’où « Les réponses sur l’immigration, se trouvent en France » disait le rappeur lors de son émission sur la chaîne française TV5. Tous ces problèmes en Afrique, sont les vraies causes de l’immigration africaine en Europe et en Amérique. Les africains n’immigreront jamais, s’ils étaient à l’aise chez eux. Egregor se demande pourquoi tous ces gens qui immigrent, s’intègrent dans la société occidentale au point d’en renier leurs racines. Voire même de se moquer de celle ou celui qui parle mal une quelconque langue occidentale. Le rappeur se demande pourquoi tous ces immigrés deviennent aliénés à ce point.

L’aliénation c’est aussi de cautionner la manipulation, comme ce qu’a été enseigner à l’école dans le cours d’histoire. Que l’homme noir est le premier être sur terre, d’où la découverte de l’os le plus ancien en Afrique. Et le rappeur se demande : « Si, on est les premiers hommes sur terre, pourquoi l’UNICEF veut nous vacciner ? ». L’aliénation se confirme parce qu’on sait que tout le monde a appris les mathématiques en Afrique mais paradoxalement les africains sont les seuls qui se déplacent les plus pour aller apprendre les mathématiques en occident. Sur ce, point l’artiste parle de l’exportation des richesses dont les cerveaux de tous ces jeunes africains qui vont en occident pour étudier, dont très peu reviennent pas en Afrique après leurs études. Pendant que l’Afrique a besoin des cerveaux pour piloter les pays, mais l’Occident en garde une quantité significative. Cela n’est qu’un problème parmi tant d’autres car il y a pire.

Le pire, c’est l’intégration des africains dans la société occidentale en l’occurrence dans l’armée et autres. Nombreux sont ceux qui reviennent en Afrique en tant qu’espion et mercenaire pour tuer et affaiblir l’éveil et la révolution au sein du continent africain. « L’ennemi de l’homme noir, n’est que l’homme noir lui-même. ».

LIBERTÉ RIME AVEC RÉVOLUTION

Le thème le plus abordé tout au long de ce projet, c’est la révolution. Parler, mobiliser et conscientiser afin de révolter un bon nombre d’africains indigènes et diasporique. Car, sans cette révolution, rien ne changera parce que l’Afrique est infiltré de l’extérieur qu’à l’intérieur afin de ne pas se reconstruire et se recentrer sur lui-même. C’est pourquoi l’artiste explique que : « Les religions, nous rendent stupide » puis rajoute, que « Dieu est grand, pourquoi le défendrait comme s’il était démenti? ». Cette strophe appuie la pensée qui stipule que la représentation qui nous a été imposé de Dieu est fausse. Non seulement parce qu’il est en dehors des religions mais aussi qu’il n’est pas nécessaire de prouver quoi que ce soit à propos de Dieu car sa présence, nous l’a visions en nous et tout autour de nous. Egregor, espère avoir la bénédiction de ses ancêtres pour mener à bien ce noble combat qu’est de changer la narration, de réécrire l’histoire en étant narrateur. Parce que, selon l’artiste, ce monde a été porté par les noirs et pas le contraire car y a eu plusieurs empires et royaumes qui ont marqués l’histoire mais cette histoire, n’a jamais été racontée de la plus belle des manières, juste parce que selon ne mettait pas en valeur le narrateur. Et qui est le narrateur ?

C’est la question qui fâche pour certains car cela permet à remettre en question tout ce qui a été racontée. Prenons par exemple l’histoire de l’Israël, qui est vu comme la nation sacrée alors que tout le monde sait ce que les israéliens et les israéliens donc politico-religieux, font subir les autres nations à qui, ils sont en conflit. Alors que le narrateur nous a lavé en disant que ces gens sont pieux. L’artiste a aussi parlé du faite que les africains doivent comprendre les enjeux sinon ils continueront de subir. Tout tourne autour du pouvoir, alors qu’il n’y a pas de pouvoir matériel, sans pouvoir spirituel. Ces mêmes gens qui font croire aux africains qu’ils sont là pour la paix, font les aveugles avec tout ce qu’il se passe au Yémen, en Iran et j’en passe pour ne pas citer la République Démocratique du Congo, qui porte le deuil des lustres. Ils insistent pour à tout prix aider les africains alors que chez eux, il y a toujours des gens en difficulté. « Faut se méfier si le bienfaiteur devient insistant » a dit l’artiste.

CECI EST UNE LETTRE AUX AFRICAINS

Au cœur du débat de l’immigration, l’artiste réitère encore en disant que les réponses que l’immigration se trouve en Afrique. C’est en Afrique, que les parents disent à leurs enfants: « En Europe, il y a pas de guerre, c’est bien » comme tout parent ferait tout afin de préserver et assurer l’avenir de son enfant. Les causes de cette traversée douloureuse se trouvent en Afrique. Ces causes sont parfois liée à la famine, l’insécurité et surtout à ce qu’il y a été vendu spirituellement: « le rêve, l’eldorado ». C’est parfois l’image de l’occident en Afrique, qui crée et façonne l’immigration. « crois-tu que ça nous plaît de courber l’échine ? ; pas longtemps on était Rois et aujourd’hui, on court derrière la Chine » a râpé Egregor dans Lettres aux africains. Cela dit, est-ce qu’âpres tant de difficulté rencontrer à l’Occident, l’africain est content d’y être et d’y vivre ? Non mais il y préfère que de rentrer chez lui et pourquoi donc ? ; trop de questions que le rappeur se demande a lui-même. Il révèle aussi que: « l’origine du flux migratoire, c’est le soutien des dictateurs. » car « ils mettent des pantins qui soutiennent la Francafrique, qui tue le peuple et crée la misère et l’antipathie. » alors que ces étrangers sont appelés: immigres en occident mais pourtant ces occidentaux en Afrique sont appelés: expatriés. D’où cette phrase: « Comment dis-tu chacun chez soi, si chez moi t’as le droit de véto ? »

Par ailleurs, Egregor expose sa colère de vouloir mettre fin à la mascarade Françafrque afin de faire valoir la politique de Thomas Sankara au sein de l’Afrique. Il a dit « On vient prendre ce qu’ils nous pillent et on rentre sous le Mandara. », là l’artiste fait allusion à tout ce qui a été volé et pillé en Afrique par les occidentaux, pendant la colonisation et l’esclavage et les ramener en Afrique. Mais il fait référence à un mont qui s’appelle: le Mont Mandara qui est symbolique pour l’artiste car il est du Cameroun. Puis il rajoute encore: « Bien sûr que je suis Charlie, mais qui va pleurer pour Kinshasa ? ; au pays des merveilles, on fait la guerre pour du Nutella », ici c’est, très important de le rappeler qu’il a voulu souligner la nation des priorités et des intérêts, oui c’est bien d’être Charlie Ebdo mais en quoi ça nous concerne ? En quoi ce nous touche pendant que quand les nôtres sont tuer à Kinshasa (en République Démocratique du Congo), au Mali, en Libye et autres, c’est silence radio. Et pourquoi ? ; parce que cela ne dérange pas leurs intérêts. D’où l’artiste le rappelle afin que les africains puissent s’en rendre compte. Rappeler les priorités pour comprendre que nous n’avons pas les mêmes problèmes. Ils font la guerre sur la flambée des prix au tour de la polémique du Nutella alors qu’en Afrique, dans certaines contrées, ça tire, ça viole et ça tue pour ceux qui se battent pour du Nutella.

LE PROGRAMME DE CONTRÔLE

Diviser pour mieux régner, telle est la pensée que l’Occident a voulu se faire pour s’asseoir sur le monde. Egregor s’inquiète se l’aliénation des siens en voyant la narration qui est mis en avant par les rappeurs français alors qu’il y a des vrais problèmes de divisions au sein de l’Afrique et ses diasporas. Il rappelle que les afro descendants déplorent les injustices en occident à leur égard alors qu’eux même sont injustes envers les leurs. Les africains de la Afrique noire et de l’Afrique arabo-berbère. Tout ceci sont des programmes selon l’artiste, ça permet à diviser les communautés pour mieux les gérer et cela se servent de ce qui existent déjà. Il s’agit de la négrophobie qui existe depuis des lustres en Afrique. La haine des arabes envers noirs.

Egregor ne se voit pas venir de Cameroun, se revendiquer banlieusard au point de le défendre alors qu’il a plus important comme combat.

BOYCOTTER LA MANIPULATION POLITICO-RELIGIEUSE

« On devra faire le point, entre religion et raison, crever l’abcès pour faire naître une nouvelle réflexion, un nouveau type d’Africains ; courageux et fier. Je pense que même Dieu est pour la dignité de mes frères, qu’on dise les choses avec honneur, être africain faut le vouloir, c’est au-delà de la couleur. » a interpelé Egregor dans le titre : Lettre aux africains. Ici, il s’agit bel et bien de se déconstruire et de se déformer de ce qui a été donné aux africains comme de l’opium. Pendant que les autres se débattent et se battent pour des enjeux qui concernent l’Afrique, les africains eux-mêmes ne sont même pas présent mais plutôt spectaculaire. Le sort de l’africain, se trouve dans les mains des occidentaux. Et tout cela c’est grâce à une politique que l’artiste appelle : Religion. La religion comme partout ailleurs, elle a des raisons et intérêts très politiques.

Comment se déconstruire, si ce n’est de quitter la religion car cela ne représente pas Dieu. C’est une invention humaine pour des intérêts humains également. Egregor a dit : « Les religions nous rendent stupides. », l’africain courageux et fier que réclame l’artiste, ne peut pas être stopper par des dogmes religieux. Il présente Dieu comme un être juste, qui ne voudrait jamais voir les africains perdre en dignité telle que la réalité actuelle l’atteste.

« Après les marchants d’esclaves, on eu droit aux missionnaires avec des méthodes fortes, ils nous ont pris nos terres — On a subit l’apartheid, les mémoires de nos pères meme après des siècles, ne pourront jamais se taire — Derrière le christianisme, se cache un terrorisme, digne d’un Ben Laden ou d’un Saddam Hussein. » déclare l’artiste dans la chanson Chronologie

Puis il rajoute, une pensée tranchante: « 18 Juin, l’Afrique présents à l’appel de De Gaulle — Demande aux tirailleurs, si c’était leur guerre, demande à nos mères combien de nos grands pères ont du partir sans être de volontaire — Combattre pour la France, alors que ce n’était pas leur causes, non. — Que leurs âmes en paix reposent. »

RAPPELER ET RÉÉCRIRE L’HISTOIRE

« C’est grâce à notre labeur, si bien ils se portent mais bizarre, notre présence, ils ne supportent — Dans le trois coins du triangle, ils nous traînent, homme, femme et même enfant ils enchaînent — Ils viennent chez nous tout prendre, ils viennent chez nous, nous pendre — Selon les humeurs nous achètent pour nous revendre — Aujourd’hui, encore leur emblèmes sont présents afin de rappeler aux absents leur présences. », cela n’explique pas ceci « Vendu, violé, donner une seule raison de tout oublier, volé, déporter loin de nos terres pour une périlleuse randonnée. »

L’artiste se questionne, s’il est évident de tout oublier après avoir vécu tout ce qui vient d’être citer ci-haut. Impossible pour lui de tout oublier. « Ils ont construit, puis ils ont détruit — Ils ont donner puis ils ont repris — Ils semblent oublier que c’est grâce à nous qu’ils sont stable — Et, aujourd’hui ils disent que nous ne sommes redevable. » rappelle l’artiste pour que cela reste dans les souvenirs des africains.

Avant 1650, la traite vers le Nouveau Monde portait sur moins de 10 000 esclaves par an. Ces ponctions, limitées à l’échelle du continent, pesaient déjà sur les régions les plus atteintes : haute Guinée, Sénégambie, Congo, Angola et peut-être Bénin. Un tournant se produit au cours du premier quart du XVIII e siècle, lorsque la demande américaine – activée par l’essor des plantations en Amérique du Nord et aux Antilles, ainsi que par l’exploitation simultanée de l’agriculture et des mines d’or au Brésil – fait quadrupler les prix des esclaves en Afrique.

L’Amérique devient la plus grande zone esclavagiste du monde, dépassant de loin les marchés du Moyen-Orient. Cette hausse du prix des « pièces » accentue les mécanismes sociaux et les politiques de production d’esclaves en Afrique : on voit s’intensifier les razzias perpétrées par les ethnies guerrières, les enlèvements organisés par des bandes, les pratiques coutumières punissant des délits divers de la peine de captivité. En même temps entrent en lice les grandes zones africaines de déportation : baie du Bénin, Côte de l’Or, Loango et surtout Angola.

L’accroissement de la demande américaine entraîne une hausse des prix des captifs, diminuant du même coup les transferts d’esclaves vers le Moyen-Orient et la région subsaharienne. Sous l’effet de ces déplacements massifs de population, les sociétés africaines subissent de profonds changements. La déportation des esclavages, ce débat relatif aux ponctions esclavagistes sur le continent noir est déjà ancien. Une étude localisée et méticuleuse montre que la traite atlantique a durement éprouvé les populations des régions côtières de l’Afrique de l’Ouest. Peuplées de 25 millions d’habitants en 1730, ces régions avaient perdu de 3 à 7 millions d’habitants en 1850.

Même si elles ont été moins nombreuses que celles des hommes, les déportations de jeunes femmes dans la tranche d’âge de 15 à 29 ans – les années les plus favorables de la fécondité féminine – ont lourdement pesé sur la reproduction des populations de la région. Toujours en Afrique de l’Ouest, où les études démographiques sont plus poussées, on peut estimer à environ 12 millions le nombre d’individus capturés à partir de 1700. De ce total, 6 millions ont été déportés outre-mer, 4 millions furent livrés à la captivité domestique et les 2 millions restants périrent en Afrique au cours du processus de leur mise en esclavage.

L’AFRIQUE N’APPARTIENT PLUS AUX AFRICAINS

« On se dit indépendant mais on sait que ce n’est qu’un mot, au vu tout ce qu’on traine depuis plus de 50 ans comme maux. — Pauvreté, précarité, dettes et j’en passe. Que faut-il d’autres pour qu’ils comprennent que c’est trop — La main sur nos richesses, jusqu’à présent ils ont, bailleur dès notre monnaie, jusqu’à présent ils sont — Ils continuent de piller, cerveau et matières premières, et se foutent bien de savoir s’ils nous tirent vers le fond. » les paroles du titre Chronologie Remake d’Egregor

« L’Afrique n’appartient pas aux Africains et c’est extrêmement préoccupant ». Ce constat, réaliste et dur, est celui de l’économiste Lionel Zinsou, actuel Premier Ministre du Bénin, qui dénonce depuis une trentaine d’années la mainmise d’une Europe néocolonialiste sur le continent.

Ennemi acharné de la Françafrique, il a même convaincu François Hollande, le Président français, de créer une Fondation dans le but de nouer un nouveau partenariat avec le continent, qui ne soit plus fondé sur des relents de colonialisme et de mépris du continent africain, mais sur des relations économiques d’égal à égal, dans une perspective de croissance partagée.

Si cette fondation a été accueillie avec enthousiasme par les grandes puissances africaines, telle que le Nigéria, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Kenya…elle n’a pas été du goût de tous et la Françafrique qu’il décrit comme un « mythe du passé », a tenté par tous les moyens de rappeler qu’elle était bien vivace et qu’elle comptait des soutiens de choix en France comme sur le continent africain. Les ennemis du développement n’ont lésiné devant aucun moyen pour faire taire celui qui risquerait de faire disparaître leurs privilèges, gagnés à la sueur du front des populations qu’ils exploitent.

Aujourd’hui, la hargne est totale entre les milieux françafricains et Lionel Zinsou. Approché dans les années 1980 pour devenir l’un de leurs agents alors qu’il parcourait le continent pour le compte du PNUD, Monsieur Foccart et ses proches s’étaient vu opposer une fin de non recevoir totale (peut être un reste de méfiance liée au coup d’État que ces derniers avaient organisé avec la complicité de Kouandété, contre son oncle, le Président Zinsou). L’erreur du Monsieur Afrique de l’Elysée aura été alors de penser que Zinsou Lionel était plus Français qu’Africain et qu’il se prêterait au jeu de l’exploitation de l’Afrique pour rendre à la France « ce qu’elle lui avait donné ».

A partir des années 2000, leur colère grandit, au fur et à mesure de l’ampleur que prennent les propos de l’économiste béninois, qu’ils qualifieront « d’afro-optimisme béat » pour l’insulter. L’idée d’une Afrique en pleine croissance, fière et pouvant parler pour elle même, va à l’encontre totale de l’idéologie propagée par des réseaux qui estiment que le continent leur appartient.

Aujourd’hui encore, alors qu’il est candidat à la Présidentielle, la cellule Afrique de l’Elysée voit d’un mauvais œil la candidature de cet électron libre, susceptible de rogner son pré-carré. Leur candidat désigné, un riche homme d’affaires, semble avoir des difficultés à mobiliser les foules malgré l’ampleur de ses moyens financiers et toutes les pistes sont en cours d’exploration pour arriver à faire taire ce Premier Ministre encombrant, quitte, même, à mettre en avant une pseudo-proximité avec cette France du passé, afin de le décrédibiliser.

WELCOME TO MAM’AFRICA

« Tiens ma main que je t’emmène sur la terres des braves, là où on lève les pyramides à la force des bras. » les paroles de la chanson Hommage d’Egregor, afin de vous donner l’idée de la grandeur de l’Afrique dont il est originaire. Au sein d’une famille nombreux d’une village de Douala, que l’artiste s’ouvre aux yeux de tous afin de faire valoir sa lignée et aussi de mettre toutes les lumières sur l’être cher à son égard, à savoir sa maman.

« Tu devrais voir ces femmes se battre sur le soleil d’Afrique souvent livrer à elles-mêmes pas des pères indignes. — Pour leur enfants, elles vont tout dépenser. » ici il déclame son beau discours flatteur et élogieux vis à vis de sa maman. En suite, il rajouta ceci pour redorer la prose: « Je ramène mon accent de bledard, mais mon rap vient du cœur comme les paroles de ma mère à mon égard. »

Fier de ses origines et de ce qu’il représente. Egregor se comporte comme un défenseur des valeurs et principes africaines dans son immensité partout où il arpente ses pieds. « Peu importe ma religion, fallait que je défende ma couleur foncée — Maman a dit que l’africain aime le partage, qu’il est hospitalier, joyeux et pleine de compassion. », cela explique aussi la pensée qui expose les douleurs de mères qui souffrent à cause des pertes en vies humaines sur la traversée de l’Afrique à l’Europe: « Comment comprendre que la mère de l’humanité donne ses enfants à la mer Méditerranée. »

UNE RÉALITÉ UNIQUE : L’INJUSTICE

« Je viens d’Afrique, j’ai pas de soutien, je ne peux compter que sur la pertinence des mots que ma rime contient. » rappe Egregor dans la chanson: La soif de l’interdît. Pour certains, tous les noirs se ressemblent et qu’ils sont aussi tous coupable mais jamais suspect… La présomption d’innocence, ne concerne pas les noirs car les peaux les incrimines déjà d’office. Telle est la réalité de plusieurs jeunes noirs des milieux défavorisés en Occident. Ces injustices, représentent aussi le quotidien d’Egregor.

« Tu ne sais pas dans combien de temps ère dans les rues, je pense qu’on espère résister dans votre douce France — Raconte pas, je connais le dehors. Hey petit ! Viens voir à Paris, on fait parti de décor — Ils observent comme des sujets sans intérêt, je prends le micro, je développe mon intellect. » ces mots de l’artiste, exprime son sentiment du rejet dans cette France, qui fait toujours rêver plusieurs jeunes africain car sa réputation est grandiose en Afrique. Alors que sur place, c’est tout le contraire.

En référence à la punchline légendaire du rappeur Kery James, qu’Egregor énonce ses raisons de la présences des africaines et des immigrés: « Nous, les noirs et les arabes, on est pas là par hasard — Toute arrivée a son départ, tout immigré a son histoire, ses raisons et ses craintes ; sa valeur et ses victoires. » toutes ces paroles sont tirées de la chanson: Dans la tête d’un Héros. Qui est donc cet héros ? ; si ce n’est un survivant de l’une des guerres que les occidentaux et leurs complices africaines, créent dans des pays africains.

« Faut pas s’en presser de juger, tu vois les faits mais tu ignores les causes du déplacement — Ils nous reçoivent à l’Élysée mais les migrants c’est juste la politique de votre gouvernement — Personne ne rêve de cette vie de chacal… », c’est ici qu’on voit la colère d’un artiste qui ne veut pas s’identifier en tant que rappeur conscient mais plutôt qu’un artiste qui donne la voix aux cris des africains.

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