LENGO DIA-NDINGA, UN CONGOLAIS QUI A SU BÂTIR SON EMPIRE
De Kinshasa à Wall Street, il n’y a qu’un pas, ou plutôt un océan. Et c’est ce que Jean Lengo Dia-Ndinga a réussi à franchir, en partant de rien. Dans les méandres envoûtants de la grande capitale congolaise, Kinshasa, est né un homme d’affaires dont la réputation n’est plus à faire : Jean Lengo Dia-Ndinga. Né le 29 septembre 1954, cet individu audacieux a rapidement fait ses preuves en établissant son empire financier dans un pays regorgeant de ressources et de potentialités économiques.
À la tête du conglomérat industriel Groupe Ledya, anciennement connu sous le nom d’Établissement Ledya & fils depuis sa création en 1972, Jean Lengo Dia-Ndinga a su, au fil des années, bâtir un véritable empire. Fort de sa persévérance et de son génie entrepreneurial, il s’est rapidement imposé comme un leader incontesté dans le monde des affaires congolais.
L’ÉVOLUTION DU VISIONNAIRE
De la vente de produits de consommation courante au secteur de l’hôtellerie en passant par la fonderie, l’exploitation forestière ou encore l’agriculture, Jean Lengo Dia-Ndinga a su diversifier ses domaines d’investissements avec brio. Son influence et sa prospérité ne se sont pas limitées aux frontières nationales. En effet, en 2010, le prestigieux magazine Jeune Afrique le couronna non seulement comme l’homme le plus puissant de l’industrie en République démocratique du Congo, mais également parmi les cinquante Congolais les plus influents de son pays. Une reconnaissance bien méritée pour cet entrepreneur visionnaire qui ne cesse de gravir les échelons du succès.
Mais les réussites de Jean Lengo Dia-Ndinga ne se sont pas arrêtées là. Au jour mémorable du 22 septembre 2023, dans l’effervescence trépidante de la ville de New-York, le prestigieux média Forbes lui a décerné le titre envié de « Meilleur entrepreneur africain de l’année 2023 ». Un honneur ultime qui a scellé définitivement le destin glorieux de cet homme d’affaires congolais hors du commun.
UN MODELE DE RÉUSSITE POUR LES ENTREPRENEURS
Le jeune homme Jean Lengo n’a pas eu la vie facile. Mais il avait un rêve : devenir un grand homme d’affaires. Dès l’aube de sa vingt-septième année, il entame son périple entre les villes jumelles de Brazzaville et Kinshasa. Animé par l’ardente ambition d’acquérir et de vendre toutes sortes de marchandises, cet être éclairé se révèle être un négociant des plus perspicaces. Les fruits de ses labeurs lui permettent rapidement d’explorer d’autres horizons. Ainsi, l’importation d’appareils électroménagers, de denrées alimentaires et de mille autres trésors venus de la Belgique se dresse devant lui comme un doux défi. Les plus grands acteurs économiques tels que Colruyt et Delhaize, aimantés par son charisme et sa conviction, sont à son service pour procéder à de juteuses transactions.
Son coup de maître, miroir de son esprit visionnaire, réside en l’importation de papier, faisant de lui le fournisseur sans pareil des supermarchés et épiceries de Kinshasa. Cette ascension fulgurante le propulse en quelques années parmi les hommes d’affaires les plus influents du Congo.
A 1995, Jean Lengo Dia-Ndinga, forçat du labeur et véritable ascète dans son domaine, tisse soigneusement sa toile. Le groupe Ledya devient son fil d’Ariane, une création qu’il investit de toutes les qualités que lui confère son titre de président-directeur général, habité par une énergie inépuisable. Sociétés spécialisées dans l’importation, tel est le matériau initial de son édifice. Mais le génie qui l’anime n’accepte pas de se cantonner à cette limite. Son esprit fécond engendre d’autres créatures dans le giron des services, telles que AIDEL pour les douanes, le transit et la représentation maritime, ainsi que Trans Inter Congo (TIC) pour le transport de marchandises et de conteneurs de Matadi vers Kinshasa. Sans oublier la Société hôtelière Ledya à Matadi, doux refuge hâlé par les vents marins.
L’EMPEREUR DE SON PROPRE EMPIRE
Toutefois, le véritable défi, l’œuvre dont son génie brûle de réaliser émerge alors. Sa plume féconde écrit la genèse d’un port maritime privé à Matadi. Un havre de quiétude, pavoisé de quais dépassant aisément les 130 mètres et d’un port sec immense de 45 000 mètres carrés, destiné à décongestionner le port public de Matadi, ardent foyer du commerce.
Dans les années 2000, telle une véritable divinité des affaires, Jean Lengo Dia-Ndinga se dévoue corps et âme à la réalisation d’un empire industriel. Il construit d’abord une fonderie de fer à béton et d’armatures réalisées à partir d’acier de rebut. Située dans la commune de Limete, cette usine déploie une capacité prodigieuse de neuf cents tonnes par mois. Mais ce commencement n’est qu’une esquisse, à peine effleure-t-il la surface de cette folie des grandeurs.
S’en suivent l’exploration d’une carrière de pierres concassées, possédant une capacité remarquable de quarante-cinq mille tonnes par mois. L’oxygène, humble et vital élément, attire également son regard avisé, laissant derrière lui une capacité installée mensuelle de vingt-huit mille mètres cubes. Et ce n’est pas tout. Lengo Dia-Ndinga maîtrise à merveille l’art vénérable du bois. Dans sa sagesse, il a bâti une scierie industrielle, génératrice de milliers de mètres cubes de bois chaque mois. Dignement un modèle de réussite congolais.
